20 juin: journée mondiale des réfugiés (Afps)

Publié le par revolution arabe

 

La visi­bilité média­tique de cette journée initiée par l’ONU grandit au fil des ans avec l’augmentation dra­ma­tique du nombre de per­sonnes réfu­giées à travers le monde.

 

Il aura fallu le cas par­ti­cu­liè­rement ter­rible des réfugiés de Syrie pour que « réap­pa­raissent » aux yeux du monde les réfugiés pales­ti­niens notamment à travers la situation catas­tro­phique du camp de Yarmouk.


66 ans après la Nakba, 47 ans après le nouvel exode de 1967, la question des réfugiés pales­ti­niens n’a pas reçu le plus petit début de com­men­cement de solution malgré le vote de la réso­lution 194 de décembre 1948 prenant acte solen­nel­lement de leur droit au retour… et les quelque 760 000 réfugiés de l’époque sont aujourd’hui plus de 5 millions.


Qui plus est, comme l’avait expliqué Sharon en 2001, le « travail com­mencé en 1948 », c’est à dire le net­toyage eth­nique, n’est pas terminé. Ses suc­ces­seurs aujourd’hui aux affaires nous le montrent tous les jours, en Israël comme dans les ter­ri­toires occupés en 1967.


Dans le Neguev, les Bédouins, pourtant censés être citoyens israé­liens, sont quo­ti­dien­nement har­celés, leurs habi­ta­tions régu­liè­rement détruites pour les contraindre à renoncer à leur mode de vie et à leurs terres et les regrouper dans des zones qui les voue­raient à la clo­char­di­sation… Pendant que dans le même temps sont construites de véri­tables villes nou­velles d’une colo­ni­sation « de l’intérieur » réservées à la popu­lation juive.


En Cis­jor­danie, avec les opé­ra­tions mili­taires et les arres­ta­tions mas­sives actuel­lement liées à la dis­pa­rition des trois jeunes colons, c’est la menace de ban­nis­sement vers Gaza qui est brandie contre des dizaines de pri­son­niers. L’objectif est plus clai­rement que jamais de frag­menter un peuple écartelé entre des zones qu’on main­tien­drait sans pos­si­bilité de com­mu­ni­cation entre elles. Et bien sûr de faire voler en éclat le pro­cessus d’entente nationale qui a été pour les Pales­ti­niens si dif­ficile à mettre en œuvre.


L’épuration eth­nique, à l’aide d’un arsenal légis­latif tou­jours plus sophis­tiqué, reste comme aux pre­mières heures de la Nakba, un objectif stra­té­gique du pouvoir israélien. Les réfugiés en ont été depuis 66 ans les pre­mières vic­times, rejoints au cours des décennies par la longue cohorte des spoliés, har­celés, déplacés et bannis en vio­lation des droits élé­men­taires de la personne.


Ce 20 juin nous invite à le rap­peler solen­nel­lement à tous ceux qui ont cru que détourner le regard suf­fisait pour faire dis­pa­raître le pro­blème : la réso­lution 194 reste d’une totale actualité.


Le Bureau National AFPS, jeudi 19 juin 2014

 

http://www.france-palestine.org/20-juin-journee-mondiale-des

Publié dans Palestine

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