Augmentation du nombre d’enfants palestiniens soumis à l’isolement cellulaire (Afps)

Publié le par revolution arabe

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Un nombre croissant d’enfants pales­ti­niens est soumis à l’isolement cel­lu­laire à des fins d’interrogatoire lors de leur détention par les Israé­liens, selon un nouveau un nouveau rapport de Defence for Children Inter­na­tional Palestine (DCI-​​Palestine).


Dans 21,4 % des cas recensés par DCI-​​Palestine en 2013, les enfants détenus dans le système israélien de détention mili­taire fai­saient état de l’isolement cel­lu­laire aux­quels ils étaient soumis en tant que partie du pro­cessus d’interrogatoire. Ceci repré­sente une aug­men­tation de 2 % par rapport à 2012.


DCI-​​Palestine a recueilli 98 décla­ra­tions sous serment d’enfants pales­ti­niens âgés de 12 à 17 ans.


“L’utilisation de l’isolement à l’encontre des enfants pales­ti­niens, comme ins­trument pour l’interrogatoire, est une ten­dance crois­sante” a déclaré Ayed Abu Eqtaish, directeur du Pro­gramme de Res­pon­sa­bilité à DCI-​​Palestine. “Ceci est une vio­lation des droits des enfants et la com­mu­nauté inter­na­tionale doit demander que la justice et des comptes soient rendus”.


Les recherches de DCI-​​Palestine sug­gèrent de façon acca­blante que l’utilisation de l’isolement cel­lu­laire à l’encontre des enfants pales­ti­niens détenus dans le système israélien de détention mili­taire est employée presque uni­quement à des fins d’interrogatoire. Le but apparent est d’obtenir des aveux ou de ras­sembler des ren­sei­gne­ments sur d’autres personnes.


Dans le monde, les enfants et les ado­les­cents délin­quants sont souvent détenus en iso­lement cel­lu­laire comme une mesure dis­ci­pli­naire ou pour les séparer des per­sonnes adultes. L’utilisation de l’isolement cel­lu­laire par les res­pon­sables israé­liens ne semble pas liée à une quel­conque raison ou jus­ti­fi­cation dis­ci­pli­naire, pro­tec­trice ou médicale.

Pendant une période d’exactement deux ans, de janvier 2012 à décembre 2013, DCI-​​Palestine a recueilli 40 décla­ra­tions sous serment d’enfants pri­son­niers qui ont décrit en détail l’isolement cellulaire.


Les enfants détenus en iso­lement cel­lu­laire ont passé en moyenne 10 jours en iso­lement.

 

La plus longue période d’isolement enre­gistrée, avec un cas unique, était de 29 jours en 2012 et 28 jours en 2013.

En 2012, le rap­porteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les Ter­ri­toires Pales­ti­niens Occupés, Richard Falk, a condamné l’usage de l’isolement cel­lu­laire par Israël à l’encontre d’enfants pales­ti­niens en déclarant qu’il s’agit “d’une vio­lation fla­grante des normes inter­na­tio­nales en matière de droits de l’homme”.

“Ce type de vio­lence de la part d’Israël est grave. C’est inhumain, cruel, dégradant et illégal, et, chose la plus pré­oc­cu­pante, il est pro­bable qu’elle affecte de façon défa­vo­rable la santé mentale et phy­sique des détenus mineurs” a déclaré Falk.


Des enfants pales­ti­niens détenus sont main­tenus en iso­lement cel­lu­laire et sont inter­rogés par l’Agence De Sécurité Israé­lienne (ASI) dans les centres d’interrogatoire et de détention situés en Israël, parmi les­quels le centre de détention de Pitah Tikva, le centre de détention de Kishon et la Prison de Shikma à Ashkelon.

Le trans­fè­rement d’enfants pales­ti­niens des ter­ri­toires Pales­ti­niens Occupés vers les prisons en Israël est une vio­lation de l’article 76 de la Qua­trième Convention de Genève qui interdit le trans­fè­rement de pri­son­niers hors du ter­ri­toire occupé.


DCI-​​Palestine appelle les juges des tri­bunaux mili­taires israé­liens à exclure tous les témoi­gnages obtenus par la force ou la coer­cition et réclame que la pra­tique de l’utilisation de l’isolement cel­lu­laire à l’encontre d’enfants dans les ins­tal­la­tions de détention israé­liennes soit reconnue comme une forme de torture et qu’il y soit mis fin immédiatement.

Le rapport réclame que l’interdiction de l’isolement cel­lu­laire à l’encontre de jeunes soit ins­crite dans le droit et recom­mande que les res­pon­sables israé­liens mettent en oeuvre des mesures effec­tives pour s’assurer que les auteurs de vio­la­tions des droits des enfants soient tenus de rendre des comptes.


Ren­sei­gne­ments dis­po­nibles auprès de :

 

Ayed Abu Eqtaish /​ Accoun­ta­bility Program Director /​ DCI-​​Palestine

Tél. 00 970 2 242 7530 /​ Fax 00 970 2 242 7018 /​

advocacy@​dci-​pal.​org


DCI Palestine, dimanche 18 mai 2014

 

http://www.france-palestine.org/Augmentation-du-nombre-d-enfants

 

Publié dans Palestine

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