Entretien avec Gibert Achcar

Publié le par revolution arabe

 

L'holocauste, la Palestine et le monde arabe : entretien avec Gilbert Achcar

  • 06/04/2011 >Entretien avec Gilbert Achcar

    Entretien avec le chercheur Gibert Achcar autour de son livre "Les Arabes et la Shoah : la guerre israélo-arabe des récits"

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L'holocauste, la Palestine et le monde arabe : entretien avec Gilbert Achcar

Par Gilbert Achcar

 

Dans son dernier ouvrage Les Arabes et la Shoah (1), Gilbert Achcar, professeur d'Etudes du Développement à la Faculté d'Etudes Orientales et Africaines de l'Université de Londres, explore les relations complexes et quelquefois contradictoires du monde arabe avec l'Holocauste. Mettant l'accent sur l'occupation israélienne de la Palestine, Achcar aborde la caricature sioniste selon laquelle tous les Arabes sont des négationnistes de l'Holocauste, des antisémites et des complices des crimes nazis, en déconstruisant méticuleusement les preuves avancées. Achcar est interviewé par Arwa Aburawa, collaboratrice d'Electronic Intifada.

 

 

Arwa Aburawa : Votre livre est une énorme entreprise qui explore les attitudes arabes envers l'Holocauste, de la montée d'Hitler à nos jours. Qu'est-ce qui a motivé l'écriture de cet ouvrage ?

Gilbert Achcar : Eh bien, je suis tombé sur ce sujet par diverses conférences, et ce qui m'a frappé, ce fut la distorsion massive qui existe dans la manière dont sont représentés les Arabes et les Palestiniens vis-à-vis de l'Holocauste, l'antisémitisme et le nazisme. Au cours des quelques dernières années, j'ai aussi remarqué que de plus en plus d'ouvrages littéraires dépeignaient les Arabes ou les Musulmans comme des gens à la mentalité fondamentalement nazie, ou affirmaient qu'ils ont soutenu le nazisme.

C'est donc pour cette raison que j'ai décidé d'écrire ce livre, et bien que j'ai commencé avec de très modestes intentions, plus je travaillais sur le sujet et plus il devenait évident que je devais faire un livre volumineux pour couvrir toutes les questions importantes. J'ai donc fini par faire un examen minutieux et critique des récits sionistes et pro-sionistes qui dépeignent les Arabes et les Palestiniens par ce qu'ils considèrent comme le récit historique.

En déconstruisant les représentations sionistes des Arabes et des Palestiniens, j'ai aussi voulu dissiper toute autoreprésentation arabe qui soit conforme à l'image sioniste ou qui l'intériorise en adoptant les attitudes réactionnaires à caractère antisémite. Ce livre est donc une contribution à la défense des causes palestinienne et arabe contre de telles distorsions, ainsi qu'une contribution à une représentation plus exacte des attitudes arabes.

AA : L'argument principal de votre livre est que les attitudes arabes vis-à-vis de l'Holocauste et de l'antisémitisme – contrairement aux clichés largement répandus sur les Arabes – sont très complexes, contradictoires, et qu'elles ont changé au fil de l'histoire. Quels sont certains des principaux mouvements et personnalités politiques qui ont influencé les positions arabes envers l'Holocauste ?

GA : Le discours sioniste sur le monde arabe est construit sur une personnalité omniprésente – le Grand Mufti de Jérusalem Hajj Amin al-Husseini (photo ci-dessous), qui a collaboré avec les nazis. Mais la réalité historique est en fait très différente. La réaction initiale du monde arabe vis-à-vis du nazisme et d'Hitler, et en particulier de la part de l'élite intellectuelle, fut très critique envers le nazisme, qui a été perçu comme un phénomène totalitaire, raciste et impérialiste. Il a été critiqué par les libéraux, ou ceux que j'appelle les Occidentalistes libéraux, c'est-à-dire ceux qui étaient attirés par le libéralisme occidental, ainsi que par les marxistes et les nationalistes de gauche, qui ont dénoncé le nazisme comme étant une nouvelle forme de l'impérialisme. En fait, seul un des principaux courants idéologiques du monde arabe a développé une affinité forte avec l'antisémitisme occidental, et ce fut le fondamentalisme islamique – pas tout l'Islam ni tous les mouvements islamiques, mais ceux qui avaient les interprétations les plus réactionnaires de l'Islam. Ils ont réagi à ce qui se passait en Palestine en adoptant les attitudes antisémites occidentales.

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Toutefois, ce ne fut la position que d'un seul courant particulier et lorsqu'on regarde le bilan de la participation arabe à la Seconde Guerre mondiale, on voit qu'elle fut très majoritairement aux côtés des Alliés. Même avec la présence du Mufti en Europe, toutes ses exhortations adressées aux Arabes et aux Palestiniens pour qu'ils se joignent aux forces des nazis et des fascistes italiens n'ont eu que d’infimes résultats – presque négligeables. Cela montre son peu de crédibilité et de popularité dans le monde arabe. Le nombre d'Arabes qui ont combattu avec les troupes françaises et britanniques contre l'Allemagne et l'Italie est incomparablement plus important que l'inverse, ce qui réfute réellement l'idée largement répandue que les Arabes ont soutenu les nazis.

AA : Il est évident qu'on ne peut pas parler des Arabes et de l'Holocauste sans mentionner le Mufti. Mais quel fut son rôle dans l'Holocauste et dans quelle mesure fut-il complice des crimes de guerre des nazis ?

GA : Tout d'abord, il faut dire qu'Amin al-Husseini intéresse beaucoup plus l'Occident et la littérature sioniste que le monde arabe. Il est étonnant de voir que dans le monde arabe, son nom est pratiquement tombé dans l'oubli et plus personne ne parle de lui, alors qu'en Occident, on publie sans arrêt de nouveaux ouvrages qui lui sont consacrés. Il y a toute une industrie qui traite du Mufti en Occident, de sources sionistes et pro-sionistes, et l'objectif principal de cette industrie est la nazification des Arabes. Ils essaient de nazifier les Arabes, sinon les Musulmans dans cette époque d'islamophobie, à travers le Mufti.

Le fait est qu'al-Husseini a fait de son mieux jusqu'en 1937 pour servir ses maîtres britanniques et pour empêcher le mouvement national palestinien de les affronter. Ce ne fut qu'en 1937 qu'il a rompu avec les Britanniques et qu'il est parti en exil. En 1941, il a fui en Europe et a vécu entre Rome et Berlin, avec le soutien des deux régimes fascistes jusqu'à la fin de la guerre, en 1945. Il est devenu le personnage clé de leur propagande vis-à-vis du monde musulman : il a fait de nombreux discours à la radio et écrit beaucoup de déclarations reproduisant l'ensemble de la propagande antisémite. Compte tenu de son allégeance idéologique au fondamentalisme islamique et à sa tendance à essentialiser l'ennemi, il a soutenu des positions farouchement anti-juives.

Le point crucial ici est que, même après 1943, quand il a eu connaissance du génocide des juifs et appris que des millions d'entre eux avaient déjà été massacrés, sa contribution au discours antisémite dur diffusé depuis l'Allemagne a continué. Non seulement sa connaissance du génocide ne l'a pas dissuadé le moins du monde, mais il a accentué son vitriol antisémite. Il a soutenu le régime dont il savait qu'il commettait un épouvantable génocide, un des pires crimes contre l'humanité, c’est en cela que réside son crime. Il a même pris sur lui d'écrire aux gouvernements des puissances de l'Axe pour leur demander de ne pas autoriser les juifs à aller en Palestine, ajoutant – pour en venir à l'aspect criminel des lettres – qu'il suggérait qu'ils soient plutôt envoyés en Pologne, où il savait qu'il y avait des camps de concentration. Il a donc largement outrepassé son rôle de dirigeant national luttant pour les intérêts de son pays, en complicité avec les nazis. De toute évidence, c'est quelque chose qui doit être dénoncé en tant que tel.

AA : Dans votre livre, vous dites que l'impact du nazisme sur le monde arabe fut en fait limité. Considérant que les nazis combattaient les ennemis coloniaux des Arabes à l'époque – les Britanniques et les Français, pourquoi cet état de fait ?

GA : Eh bien, il y avait beaucoup plus de gens attirés par l'idéologie nazie dans les pays européens, dont la Grande-Bretagne et les Etats Unis, qu'il n'y en a jamais eu dans le monde arabe. En fait, il y eut moins de partisans de l'idéologie nazie dans les pays arabes, même en chiffres relatifs, qu'il n'y en eut en Europe et en Amérique du Nord. On peut l’expliquer entre autres par la persécution des Libyens par l'Italie fasciste et le sentiment que c'était une puissance coloniale bien pire que la Grande-Bretagne ou la France. Lorsque la guerre a éclaté, le monde arabe l’a perçue comme un conflit entre des puissances impérialistes qui voulaient se partager le monde. La plupart des gens ont donc observé la guerre avec une attitude plus ou moins neutre et espéraient seulement que l'indépendance arabe sortirait de l'affrontement des puissances mondiales. Donc, même comme "l'ennemi de leur ennemi", le soutien aux nazis n'a en aucun cas été automatique.

Bien sûr, l'objet de mon livre n'est pas de développer un contre-récit idéologique dépeignant tous les Arabes comme des progressistes antifascistes. Absolument pas. Les lecteurs verront que je n'essaie pas de cacher quoique ce soit du côté arabe, et je ne mâche pas mes mots quand il s'agit des attitudes arabes dont je crois qu'elles doivent être condamnées – en particulier celle du Mufti. En même temps, je rejette toutes suggestions que le Mufti était l'incarnation de tous les Arabes ou de tous les Palestiniens et qu'il exprimait leur position collective – ce qui ne fut pas le cas et est purement diffamatoire. Je veux dire, quand vous lisez la propagande sioniste, vous avez l'impression que le Mufti al-Husseini fut une des personnalités clés du régime nazi, ce qui est bien sûr complètement ridicule. En termes de contribution globale d'al-Husseini au régime nazi, son apport est négligeable par rapport à celui des milliers et milliers de dirigeants, bureaucrates et commandants militaires nazis.

AA : Si le Mufti était si peu représentatif du monde arabe, pourquoi est-il devenu un personnage central dans toute discussion sur le monde arabe et l'Holocauste ?

GA : La réponse à cette question est fort simple. La raison de cette distorsion est que jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, le mouvement sioniste ne disposait pour sa colonisation de la Palestine que de l’argument religieux ou colonial. Le fait que les Juifs allemands soient persécutés par les nazis a changé la donne, mais même alors, la réaction naturelle du monde arabe fut de dire : "Nous condamnons et nous sommes indignés par la persécution des Juifs, mais pourquoi les Arabes et les Palestiniens devraient-ils payer pour ce qu'ont fait les Européens ?" Le mouvement sioniste savait qu'une décision sur la Palestine serait rapidement prise par les vainqueurs de la guerre et il a donc fait de son mieux pour dépeindre les Arabes palestiniens comme des complices des nazis vaincus. C'est ainsi qu'à la question arabe, "pourquoi devrions-nous payer pour ce qu'ont fait les Européens ?", la réponse est devenue : "parce que vous avez joué un rôle dans le génocide." C'est de cette façon que 1948 et la Nakba furent présentés dans le discours sioniste comme la dernière bataille de la Deuxième guerre mondiale contre le nazisme.

On trouve une illustration frappante de cet argument dans l'entretien célèbre et ouvertement raciste que Benny Morris (historien israélien) a donné au quotidien israélien Ha'aretz en 2004, dans lequel il dit littéralement qu'en 1948, le choix était entre le nettoyage ethnique – il n'a pas craint d'utiliser ce terme – des Palestiniens par les Juifs, ou le génocide des Juifs par les Palestiniens et les Arabes. Pour justifier la cruauté envers eux, les sionistes et leurs partisans inconditionnels ont dépeint les Palestiniens et les Arabes comme des nazis. Vous pouvez voir le même modèle à l'œuvre jusqu'à maintenant. Comment la guerre cruelle contre le Liban en 2006 a-t-elle été justifiée ? Eh bien, en décrivant le Hezbollah comme des nazis. Et comment le massacre criminel à Gaza fin 2008-début 2009 a-t-il été justifié ? A nouveau, les combattants du Hamas ont été décrits comme des nazis.

AA : Bien que votre travail souligne soigneusement la complexité des points de vue en ce qui concerne l'Holocauste et le monde arabe, il n'y a aucun déni du négationnisme de l'Holocauste. Comment et pourquoi la négation de l'Holocauste a-t-elle émergé dans le monde arabe ?

GA : Ce qu'il faut dire avant tout, c'est que la négation de l'Holocauste dans le monde arabe n'est pas la même que la négation de l'Holocauste en Allemagne, par exemple. En Allemagne, elle ne peut émerger que d'un antisémitisme profond car les Allemands ont tous les moyens de connaître l'ampleur du génocide. Mais pour les gens en Palestine, l'Holocauste est un événement historique qui n'est pas directement lié à leur propre histoire. Donc, lorsque quelques Palestiniens disent que l'Holocauste a été inventé ou exagéré par les sionistes pour faire du chantage à l'Occident, ils tentent de donner une explication de la manière dont Israël s'est servi de l'Holocauste pour légitimer son agression. Cela semble aussi être une explication au fait que les puissances occidentales, en particulier les Etats-Unis, ont tendance à soutenir Israël inconditionnellement. C'est bien sûr un argument stupide et très simpliste, c'est pourquoi je l'appelle "l'antisionisme des imbéciles".

Dans la plupart des cas, la négation de l'Holocauste devient une forme très faible et stupide de protestation par des gens qui se sentent écrasés par la violence et la suprématie militaire de l'Etat israélien. Ceci explique pourquoi les discours négationnistes augmentent chaque fois que la violence israélienne s'embrase. Les Palestiniens sont confrontés à cette dure réalité et les vues erronées de certains d'entre eux sur l'Holocauste doivent donc être remises dans leur contexte. Nous ne pouvons pas mettre les deux types de négationnisme sur le même plan, de la même manière que nous ne pouvons pas juger le racisme d'une foule blanche anti-noir comme équivalent au racisme anti-blanc qui peut se développer parmi leurs victimes. On peut dire qu'elles sont toutes deux des formes de racisme, mais il y a une différence cruciale : le racisme de l'opprimé vient en réaction à celui qui inspire l'oppresseur, et c'est une distinction sur laquelle j'ai mis l'accent.

Dernier point mais non des moindres, quelle que soit la forme de négation de l'Holocauste qui existe dans le monde arabe, c'est la négation de quelque chose dont les Arabes ne sont pas réellement responsables. Beaucoup plus grave est la négation officielle de la Nakba (le nettoyage ethnique de la Palestine historique en 1948) par l'Etat israélien – c'est un cas de négationnisme d'Etat d'un crime qu'il a commis. Heureusement, la Nakba ne fut pas un génocide et ne peut pas être comparée à l'Holocauste à cet égard, mais elle fut néanmoins un crime contre l'humanité et, de plus, la Nakba n'est pas terminée – dans le sens où l'oppression des Palestiniens par l'Etat d'Israël continue aujourd'hui. Ainsi, la négation par l'Etat d'Israël de cette réalité et de sa responsabilité dans le nettoyage ethnique des Palestiniens et leur oppression continue est finalement beaucoup plus grave que n'importe quelle expression de négation de l'Holocauste par les Arabes ou les Palestiniens.

AA : L'affirmation que l'Holocauste a été exploité par l'Etat d'Israël à des fins politiques est une déclaration qui doit être soigneusement évaluée. Etes-vous d'accord ?

GA : Oui, bien sûr. Il est évident que l'Etat israélien et les hommes politiques israéliens ont fait un usage cynique de l'Holocauste pour justifier leurs positions. Ce qui est même pire, c'est que le gouvernement israélien commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité – comme confirmé par le Juge Goldstone, qui est juif et sioniste – et essaie de les justifier au nom de l'Holocauste. C'est une insulte majeure à la mémoire des victimes de l'Holocauste. Ceci dit, l'Holocauste (et ce n'est toujours pas compris par chacun dans le monde arabe) n'est pas la propriété "des Juifs" ou du mouvement sioniste. En fait, le mouvement sioniste a peu de légitimité pour parler au nom des victimes de l'Holocauste, car la vérité historique montre qu'il n'a pas donné la priorité au sauvetage des juifs pendant l'Holocauste et s'est plutôt centré sur son objectif de création d’un Etat juif.

L'Holocauste est une des plus grandes tragédies du vingtième siècle et il porte des leçons universelles, pour nous tous, sur les dangers de la discrimination ethnique et du racisme. Voilà ce qu'est l'Holocauste et ces leçons nous enseignent que nous devons combattre l'Etat sioniste et ce qu'il fait aux Palestiniens. En fait, comme victimes d'oppression nationale quasi raciale, les Palestiniens ont beaucoup plus le droit que les sionistes d'invoquer les leçons de l'Holocauste.

AA : Dans votre livre, vous évaluez l'impact du 11 septembre 2001 et la montée d'un discours néoconservateur, et l'impact qu'il a sur les clichés relatifs aux les Arabes comme partisans antisémites des nazis. A votre avis, la perception des arabes et de leur prétendu nazisme est-elle mieux ou pire qu’avant ?

GA : Pire. Après le 11 septembre et la montée en flèche d'une tendance islamophobe, en particulier aux Etats-Unis, les sionistes ont saisi l'occasion pour intensifier leur propagande anti-arabe et anti-palestinienne, puisque la plupart des Palestiniens sont musulmans. Il y a un discours largement diffusé sur un soi-disant islamo-fascisme qui essaie de tisser un récit qui commence avec le Mufti et qui finit avec Ben Laden, le Hamas et le Hezbollah, avec au milieu tous les opposants à Israël, que ce soit Gamal Abdel Nasser, Saddam Hussein ou Yasser Arafat. Il est donc important de combattre ces attitudes, tout comme il est nécessaire de combattre, dans le monde arabe et parmi les Palestiniens, les attitudes qui facilitent cette sorte de propagande.

La plupart des gens dans le monde arabe sont d'accord pour dire que l'Holocauste fut un crime affreux perpétré par les nazis. La meilleure illustration en est le fait que le sionisme est largement comparé au nazisme – bien sûr, cette comparaison est excessive mais elle montre que les gens considèrent le fait d’être traité de nazi comme une insulte. Les gens devraient aussi connaître d'autres histoires, comme celle des villageois de Bil'in qui se sont vêtus de pyjamas bleu rayés semblables à ceux des détenus des camps de concentration, pour protester contre l'armée israélienne en janvier 2009, pendant le massacre à Gaza. A nouveau, la comparaison est certainement exagérée, mais l'intention des manifestations était claire. C'était une façon de s'identifier aux victimes juives et de dire : "Nous sommes les Juifs du Moyen-Orient, opprimés par l'Etat israélien de la même manière que les Juifs d'Europe ont été opprimés par les nazis."


(1) Le livre de Gilbert Achcar, en français, est disponible chez Actes Sud/Sinbad, sous le titre : "Les Arabes et la Shoah".



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Arwa Aburawa est une journaliste indépendante basée au Royaume-Uni ; elle écrit des articles sur le Moyen Orient, l'environnement et diverses questions sociales.

Publié dans Histoire - archives

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