ll faut mettre un terme au har­cè­lement judi­ciaire ciblant des mili­tants palestiniens (Afps)

Publié le par revolution arabe

Il faut mettre un terme au har­cè­lement judi­ciaire ciblant des mili­tants palestiniens (Afps) dans International nariman-tamimi

Photo: Narima Tamimi

 

Amnesty Inter­na­tional accuse les auto­rités israé­liennes d’infliger des bri­mades à Nariman Tamimi et de la har­celer judi­ciai­rement.

 

Cette mili­tante pales­ti­nienne des droits humains a été placée en rési­dence sur­veillée par­tielle le 4 juillet dans le but de l’empêcher de par­ti­ciper à des mani­fes­ta­tions paci­fiques, alors qu’elle attend d’être jugée le 9 juillet. « Il s’agit d’une cam­pagne sou­tenue de har­cè­lement, la der­nière d’une longue série de vio­la­tions des droits humains ciblant Nariman Tamimi, sa famille et les habi­tants de son village. Ces res­tric­tions arbi­traires doivent être immé­dia­tement levées et les charges aban­données », a indiqué Philip Luther, directeur du pro­gramme Afrique du Nord et Moyen-​​Orient d’Amnesty International


Nariman Tamimi a été arrêtée avec une autre mili­tante, Rana Hamadi, ven­dredi 28 juin, alors que les vil­la­geois de Nabi Saleh mar­chaient en direction d’une source d’eau proche pour pro­tester contre la perte de leurs terres. En 2009, les colons israé­liens se sont emparés de la source d’Al Qaws, près du village de Nabi Saleh, où habite Nariman Tamimi. La colonie illégale jouit désormais de la pro­tection de l’armée.


Lors de la mani­fes­tation, un soldat s’est approché des deux mili­tantes en agitant une feuille de papier, les aver­tissant qu’elles seraient arrêtées si elles ne par­taient pas. Lorsqu’elles ont tenté de quitter la zone, d’autres soldats se sont avancés et les ont inter­pellées. Les deux femmes sont inculpées de pré­sence dans une « zone mili­taire fermée ». Elles ont été libérées sous caution le 1er juillet, et le tri­bunal a ordonné leur pla­cement en rési­dence sur­veillée par­tielle le 4 juillet. Elles ont l’interdiction de quitter leur domicile familial entre 9 heures et 17 heures les ven­dredis, jour où se déroule la marche hebdomadaire.


« Ces deux femmes sont privées du droit élémen­taire de mani­fester paci­fi­quement pour pro­tester contre la confis­cation illégale de terres par les colons israé­liens et la justice israé­lienne se sert de moyens juri­diques fal­la­cieux pour les sanc­tionner d’avoir exercé ce droit fon­da­mental », a estimé Philip Luther. S’adressant à Amnesty Inter­na­tional après son arres­tation, Nariman Tamimi a raconté que les deux femmes avaient notamment porté des entraves pour les pieds, avaient été retenues dans une voiture toute la nuit et détenues dans un fourgon où se trou­vaient des pri­son­niers israé­liens, qui les avaient insultées et inti­midées physiquement.


Nariman Tamimi a déjà été arrêtée à plu­sieurs reprises et sa maison a été per­qui­si­tionnée. Son époux Bassem Tamimi a été incarcéré à deux reprises au moins en tant que pri­sonnier d’opinion. En 2012, son frère Rushdi Tamimi a été blessé dans le dos, lorsque des soldats israé­liens ont tiré à balles réelles lors d’une mani­fes­tation. Il a suc­combé à ses bles­sures à l’hôpital deux jours plus tard. Sur des vidéos, on peut voir des soldats israé­liens qui retardent sa famille lorsqu’elle tente de le conduire à l’hôpital.


« Ces éléments témoignent de la bru­talité per­sis­tante de l’armée et de la déter­mi­nation des auto­rités israé­liennes à cibler et har­celer ceux qui sont prêts à défendre leurs droits. Elles uti­lisent tous les moyens à leur dis­po­sition pour inti­mider les mili­tants et leurs familles dans le but de les faire taire », a conclu Philip Luther.


Notes des rédac­teurs

 

Depuis 2009, Israël a interdit aux Pales­ti­niens, y compris à ceux qui sont pro­prié­taires, d’accéder à leur source et aux ter­rains qui l’entourent, tandis que les colons peuvent y accéder librement et ont été auto­risés à pour­suivre les construc­tions alentour. Les mani­fes­ta­tions heb­do­ma­daires sont mar­quées par un recours excessif et inutile à la force de la part des soldats israé­liens, qui uti­lisent notamment des balles réelles, des balles métal­liques recou­vertes de caou­tchouc, des gre­nades assour­dis­santes lancées sur les mani­fes­tants, des aérosols de gaz poivre, des matraques et du gaz lacry­mogène de manière abusive. Les forces israé­liennes ont tué deux mani­fes­tants à Nabi Saleh et en ont blessé des cen­taines au cours des quatre der­nières années. Les enquêtes mili­taires qui ont été menées sur ces faits n’ont pas res­pecté les normes inter­na­tio­nales d’indépendance et d’impartialité. Les soldats font régu­liè­rement des des­centes dans le village, ils per­qui­si­tionnent des habi­ta­tions et arrêtent des habi­tants, y compris des enfants, pendant la nuit.


Nariman Tamimi et Rana Hamadi sont inculpées de pré­sence dans une « zone mili­taire fermée ». Leur procès doit s’ouvrir mardi 9 juillet.


AMNESTY INTERNATIONAL, communiqué, dimanche 7 juillet 2013


http://www.france-palestine.org/Il-faut-mettre-un-terme-au

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