Le gou­ver­nement français doit agir pour un cessez le feu (Afps)

Publié le par revolution arabe

Plutôt que d’envoyer des signaux de stig­ma­ti­sation du mou­vement de solidarité

Le gou­ver­nement français doit agir pour un cessez-​​le-​​feu et la levée du blocus dans la Bande de Gaza plutôt que d’envoyer des signaux de stig­ma­ti­sation du mou­vement de solidarité et des mani­fes­tants pour les droits du peuple palestinie.

 

Le gou­ver­nement français a commis une erreur majeure en inter­disant la mani­fes­tation du samedi 19 juillet à Paris, sous pré­texte de trouble à l’ordre public.

 

D’une part, ce genre d’interdiction, rarissime et réservée à des popu­la­tions connues pour leur com­por­tement violent, par­ticipe à la stig­ma­ti­sation du mou­vement de soli­darité avec le peuple pales­tinien et d’autre part il constitue une grave atteinte aux libertés fon­da­men­tales, en l’occurrence à la liberté d’expression. Surtout l’interdiction de mani­fester a créé les condi­tions qu’elle pré­tendait pré­venir.

 

Si l’antisémitisme doit être com­battu, il est essentiel aujourd’hui de prendre en compte la frus­tration et la colère de citoyens liées au « deux poids deux mesures » de la diplo­matie fran­çaise en faveur d’Israël, et leur indi­gnation devant le « feu vert » donné par le Pré­sident de la Répu­blique aux diri­geants israé­liens pour pour­suivre la cam­pagne de terreur qu’ils font subir aux Gazaouis.

 

Plus grave encore, dans leurs récentes décla­ra­tions, Manuel Valls, Premier ministre, et Bernard Caze­neuve, ministre de l’Intérieur, font l’amalgame entre anti­sé­mi­tisme et soli­darité avec le peuple pales­tinien. Ils tentent ainsi de dis­cré­diter le mou­vement de soli­darité et de détourner l’attention de chacun de la question essen­tielle qu’il est plus qu’urgent d’appréhender : l’occupation israé­lienne de la Palestine et ses consé­quences dra­ma­tiques pour le peuple pales­tinien de Cis­jor­danie et de la bande de Gaza.


La popu­lation pales­ti­nienne prise au piège de sa prison à ciel ouvert, est bom­bardée nuit et jour sans relâche, sans pos­si­bilité de fuite.

 

Ces puni­tions col­lec­tives à l’encontre des popu­la­tions civiles sont mora­lement condam­nables mais elles sont aussi consi­dérées comme des crimes de guerre. La popu­lation de la Bande de Gaza a connu en 7 ans, 3 grandes offen­sives mili­taires meur­trières alors que le gou­ver­nement d’Israël impose un blocus asphyxiant.


Raji Sourani, habitant de Gaza, directeur de l’association de défense des droits de l’homme, PCHR (Centre Pales­tinien des Droits de l’Homme) écrivait au début de cette opé­ration, le 13 juillet : « Pendant trop long­temps, nous avons été soumis à la loi de la jungle. Pendant trop long­temps, la com­mu­nauté inter­na­tionale a tourné le dos à l’application du droit, en faveur d’un com­promis poli­tique. Cela doit cesser. Nous avons besoin de justice, car en l’absence de justice, il n’y a aucun espoir. Cette situation a duré trop long­temps. La mouture impla­cable de l’occupation est le moteur du désespoir de la jeu­nesse. ».

 

C’est bien ce message qu’une délé­gation de la Pla­te­forme des ONG fran­çaises pour la Palestine a transmis à Jean Pierre Jouyet, Secré­taire général de l’Elysée, et Emmanuel Bonne, conseiller Moyen-​​Orient du Pré­sident de la Répu­blique, lors d’une ren­contre le 16 juillet dernier : l’occupation israé­lienne de la Palestine doit cesser.


La Pla­te­forme des ONG fran­çaises pour la Palestine attend des auto­rités fran­çaises qu’elles ne se pré­oc­cupent pas uni­quement de la sécurité d’Israël mais qu’elles se sou­cient tout autant d’assurer celle des Pales­ti­niens sous occu­pation et blocus, de leurs per­sonnes, de leurs biens et de leur patri­moine national, en per­ma­nence menacés Elles attendent des auto­rités fran­çaises qu’elles assurent la pro­tection du peuple pales­tinien en faisant res­pecter et appliquer le droit international.


Aujourd’hui, Il est temps que la France fasse entendre sa voix pour imposer le droit. Elle doit assumer son rôle de pro­tection de ce peuple d’autant plus qu’elle est signa­taire de la IVe Convention de Genève. La Pla­te­forme des ONG fran­çaises pour la Palestine attend des auto­rités fran­çaises qu’elles fassent pression sur Israël pour le retrait immédiat des troupes, l’arrêt des bom­bar­de­ments et la levée du blocus illégal sur Gaza, l’arrêt de la répression et de la colo­ni­sation en Cis­jor­danie et l’application du droit inter­na­tional et des réso­lu­tions de l’ONU jusqu’ici ignorées par Israël en toute impunité. La Pla­te­forme des ONG fran­çaises pour la Palestine attend des auto­rités fran­çaises qu’elles res­pectent et fassent appliquer le droit international.

 

Plateforme des ONG pour La Palestine, vendredi 25 juillet 2014

 

http://www.france-palestine.org/Le-gouvernement-francais-doit-agir

Publié dans Solidarité

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