Lettre de Palestine. Vivre sous les bombes à Gaza
Raid aérien israélien sur Gaza, le 15 novembre 2012
Par Claude Sarah Katz* Jeudi 15 novembre, 9:30
Hier, les forces armées israéliennes ont lancé une nouvelle vague de bombardements aériens et maritimes sur la bande de Gaza.
Cela signifie qu’une population de 1,8 million de personnes, prisonnière – au sens plein du terme – dans une étroite bande de terre entre une «frontière» à la technologie hyper-sophistiquée et une mer patrouillée sans interruption par la marine de guerre, va subir aléatoirement la mort venue du ciel.
Combien? Le grand hôpital de la ville de Gaza, Shifa, a accueilli toute la nuit la ronde des ambulances.
Les informations circulent, essentiellement par Facebook, mais je ne peux vous faire un point maintenant: le quartier où je vis, et probablement une grande partie de la bande de Gaza, est sans électricité – donc sans routeur. Concernant les morts de l’après-midi d’hier et de la première partie de la nuit, on en compte une dizaine, ainsi qu’une centaine de blessés. Très mauvais signe, Israël a baptisé l’opération en cours «Pilier de défense» («Pillar of Defence»). Veut-elle rééditer «Cast Lead» («Plomb durci»)? Souvenez-vous: 1 400 morts en quelques trois semaines, fin 2008-début 2009…