Reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 : une première victoire qui en appelle d’autres (Mrap + LDH)

Publié le par revolution arabe

17 oct 1961 2
de : Le MRAP jeudi 18 octobre 2012 - 18h57

 

Plus d’un demi-siècle après les faits, le Président de la République française, François Hollande, a enfin reconnu officiellement la sanglante répression du 17 octobre 1961 :

 

“Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.”

 

Le MRAP, qui depuis plus de 30 ans se bat, avec d’autres organisations, pour la vérité et la justice à propos de ce jour sombre de notre histoire, se réjouit de cette première victoire due à la persévérance de militants, de personnalités, d’associations et appelle à poursuivre la mobilisation.

 

En effet, Le MRAP ne saurait se contenter de la seule reconnaissance des « faits ». Il demande que cette terrible répression soit reconnue comme « crime d’Etat », il demande la liberté d’accès effective aux archives pour tous les historiens, un lieu de mémoire en souvenir des victimes du colonialisme.

 

Le Sénat va étudier mardi prochain, en séance publique, une proposition de résolution du groupe communiste “tendant à la reconnaissance de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961” à Paris qui avait fait de nombreuses victimes algériennes.

 

Le MRAP soutient cette proposition qui demande « la réalisation d’un lieu du souvenir à la mémoire des victimes ».

 

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article130829

 

Cinquante et un ans après le 17 octobre 1961, une importante reconnaissance des faits

Communiqué LDH


Dans un communiqué rendu public ce même jour, le président de la République a déclaré : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. »


La Ligue des droits de l’Homme, et toutes les associations que se sont mobilisées depuis plus de trente ans pour réclamer une telle reconnaissance, considèrent que cette déclaration est une victoire importante dans leur combat pour la vérité sur cet épisode qui a ensanglanté la capitale, à la fin de la guerre d’Algérie.

 

Ces mots marquent la fin du déni et des mensonges officiels qui ont longtemps cherché à dissimuler ce crime d’Etat. Au-delà du geste politique, ils doivent aussi être le signal de la poursuite du travail des historiens pour que soient établies les circonstances de ce drame, ce qui implique un plus large accès aux archives qui s’y rapportent, en particulier celles du Premier ministre Michel Debré, du ministre de l’Intérieur Roger Frey, et du secrétariat général de la présidence de la République.

 

Le contenu du conseil interministériel convoqué par le Premier ministre le 5 octobre 1961, et qui a décidé du couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel à l’origine de la manifestation pacifique du 17 octobre, doit être lui aussi porté à la connaissance du public.


Des propositions de lois ont été déposées au Sénat et seront en discussion mardi 23 octobre. La Ligue des droits de l’Homme, en conformité avec sa conviction qu’il n’appartient pas au Parlement d’écrire l’Histoire, estime que ce n’est pas le vote d’une loi par celui-ci qui est nécessaire sur ce sujet, mais la facilitation de la recherche historique, par un meilleur accès aux archives.


Paris, le 19 octobre 2012

 

http://www.ldh-france.org/Cinquante-et-un-ans-apres-le-17.html


Publié dans Histoire - archives

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