Syrie: quid de la base alaouite du régime des Assad? (ALE)

Publié le par revolution arabe

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Publié par Alencontre le 27 - novembre - 2012 Par Caroline Donati
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La capitale Damas bunkérisée, Qardaha, le village natal des Assad en colère, la communauté alaouite divisée…

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La résistance armée parvient-elle à percer les lignes de défense du régime des Assad? Plusieurs événements récents le laissent penser. Il y a d’abord des témoignages recueillis à Damas. Selon plusieurs témoins, la capitale n’est plus seulement quadrillée par des barrages. Des murs de béton sont désormais érigés pour protéger les principaux centres de sécurité du régime. Le pouvoir se bunkérise et Damas est comparée à Bagdad et à sa zone verte, cette enclave ultra-sécurisée où sont regroupés les centres de pouvoir.


Depuis le mois d’octobre, les quartiers généraux de l’appareil de répression sont visés par des attaques spectaculaires revendiquées par des brigades de l’Armée syrienne libre (ASL). Début novembre 2012, à Kfar Soussé, où résident de hauts dignitaires du régime, les bureaux du premier ministre et des services ont essuyé des tirs qui ont même atteint le palais présidentiel. Puis, deux quartiers alaouites de Damas, habités par des recrues miliciennes, respectivement Mezzeh 86 et Hay al-Wouroud, ont été secoués par des explosions.


Le régime a également perdu le 26 novembre le contrôle de Marj al-Sultan, le plus important aéroport militaire de la capitale, à vingt kilomètres du palais présidentiel, après avoir été contraint d’abandonner d’autres sites stratégiques à l’est de Damas.


Les combattants de l’ASL avancent sur d’autres territoires jusqu’alors solidement tenus par le pouvoir : la plaine et la montagne côtière alaouite, d’où sont originaires les dirigeants. Sur le point de contrôler la zone nord, ils sont désormais aux portes du « réduit alaouite ». Ce territoire en majorité habité par des Alaouites, part du littoral jusqu’à la montagne voisine, et pourrait servir de base de repli si le régime venait à perdre Damas.


Début octobre, une brigade a même poussé jusqu’aux portes de Qardaha, le fief familial des Assad. «C’était une opération symbolique destinée à montrer au pouvoir qu’aucune région n’est stable et que l’ASL pouvait entrer à Qardaha à tout moment», commente le responsable du réseau médiatique La Syrie en direct.

 

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Publié dans Syrie

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